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Les 7 catégories types de logos, le tour d’horizon Les façons de classifier les logos et l'enjeu d'un bon logo

Nous allons dans cet article faire un petit tour d’horizon sur les différents types de logos possibles. Mais d’emblée, disons le tout de suite, il n’y a pas de typologie « mieux qu’une autre » mais une typologie « adaptée selon la sensibilité du fondateur, la concurrence existante pour se différencier, la spécificité du « nom » du logo qui peut inspirer une idée adaptée, le type de secteur d’activité (produit/services/B2B/B2C…), le types de supports et le type de milieu culturel. Tenir compte de ces critères permet de mieux affiner l’orientation de la forme finale avec le designer.  Mais avant, et c’est le but de cet article, il est nécessaire d’avoir une vision globale de ce qu’il est possible de faire et de clarifier les différents vocabulaires qui gravitent autour des logos.

Avant de rentrer dans le vif du sujet. interressons nous au mot « logo ». Il signifie paradoxalement : « pensée rationnelle » « discours ». Il est ainsi un discours qui parle… mais en silence puisque c’est le propre de l’image. Avec la terminologie « type » « logotype » on rajoute la notion « d’empreinte laissé par une marque ». L’enjeu est donc bien de « parler » sur un sujet en jouant sur des choses « non dites » pour « marquer », laisser une trace dans la mémoire !

Les « mots » fondateurs du logo

Un abus de langage courant est de confondre le terme « logo » avec « l’emblème ou « insigne » ou bien « logotype ». Voici un petit rappel sur les termes fondamentaux :

LE LOGO

le logo représente le nom de la marque avec utilisation d’une typographie ou une présentation graphique particulière. Le dessin de la typographie influence alors la perception, compréhension du mot, de son discours. Par exemple il est fort probable qu’en regardant le logo TGV vous aurez l’impression qu’on vous promet de la vitesse (mais alors faites attention à la promesse de votre logo car tout retard sera très mal vu !)
exemple : YSL, DELL, COCA-COLA, IBM, TGV, DISNEY…

 

L’ EMBLÈME (ou  INSIGNE)

L’emblème ou l’insigne est une forme graphique ajoutée. Par exemple : le losange de Renault, la virgule de Nike, la pomme d’Apple…Il est intéressant de noter que la puissance de la notoriété des marques comme Macdonald ou Apple leur permet le luxe d’abandonner leur logo pour ne garder que l’emblème !

 

LE LOGOTYPE = LOGO + EMBLÈME 

le logotype est l’union de l’emblème + le logo. Dès lors qu’il y a des éléments graphiques autour du logo, on entre dans le logotype.

Quand le logo prend divers petits noms, un peu de vocabulaire…

Autour de ces mots fondateurs, le logo et ses éléments constitutifs peuvent prendre d’autre noms. Un peu comme si on comparait le mot « logo » au mot « humain ». On peut alors catégoriser des humains selon des classes sociales, des types de caractères :), des communautés…On parle alors d’une façon de nommer l’humain ou une part de lui même.

 

logo ysl

UN MONOGRAMME : un jeu de typographie comme YSL peut être appelé « un monogramme ». Il s’agit d’un logo ou logotype qui regroupent plusieurs chiffres ou lettres en un seul dessin. Le monogramme est donc une facette possible d’un logo. La plupart du temps il joue avec une abréviation, un sigle ou un acronyme.
Pour rappel, une abréviation réduit un mot à quelques lettres (labo pour laboratoire). Le sigle est une abréviation formée de lettres initiales (P.D.G.). L’acronyme est un sigle prononcé comme un mot (O.V.N.I > un ovni).

 

logo label rouge

UN LABEL : Lorsque des marques collectives se regroupent et créent un logo  pour assurer des certifications, une conformité, on est face à un label. Le « label rouge » est sans doute le plus connu. Les labels utilisent certains codes graphiques qui peuvent parfois être repris par des logos qui ne sont pas des labels, mais décident de s’en inspirer pour véhiculer la promesse sous-jacente du label, la notion de « qualité ».

 

logo kfc

UNE ILLUSTRATION : lorsque le logo se rapproche d’une gravure, d’une reproduction, d’un dessin détaillé, il se rapproche de l’illustration. Le dessin peut être détaillé  et conserver un aspect logo tant qu’il reste transposable en noir et blanc. C’est de cette manière que l’on peut définir une limite avec l’illustration. De même attention à l’utilisation du logo en petite taille.

logo mr propreUNE MASCOTTE : la mascotte est un animal, personne ou objet considéré comme porte bonheur. La mascotte inspire un capital sympathie.

 

 

logo mof meilleur ouvrier de franceUNE SIGNATURE :  Un logo peut devenir une signature , on pense alors à l’engagement personnel ou l’honneur ! Par exemple le logo agnès B.  ou logo des MOF.

 

 

logo harvardUN ECUSSON / UNE MÉDAILLE / UN SCEAU / UN BADGE / UN CACHET / UN BLASON : L’idée est de ici de faire un bon dans le temps et de représenter la notion de grade, d’institution et de traditionnalité. On pense au secteur militaire ou scolaire…Tout comme le label, ces représentations emploient des codes graphiques propres qui peuvent être détournés dans d’autres contextes (on pense par exemple au logo Starbucks Coffee)

 

logo appleUN PICTOGRAMME : Le pictogramme est le nom que l’on donne à un dessin schématisé. La pomme d’apple est l’exemple d’un pictogramme qui représente « l’idée d’une pomme » . Au début, selon les aveux de son créateur, elle était trop simplifiée et ressemblait trop à une tomate, d’où l’affinement « croqué » de son design. En dehors du logo, on peut penser aussi aux fameux personnages sur les toilettes WC. Le but du pictogramme est de replogo hommerésenter la réalité de façon simplifiée pour être reconnue facilement par tous. Si le dessin n’est pas simplifié de la bonne façon, on risque alors de parler de quelque chose de très spécifique. Sur l’exemple ci-joint, celui de gauche parle « de l’homme de façon global », celui de droite ne parle pas forcément d’homme, il peut parler de séduction, d’attitude sociale professionnelle, de gentlemen etc…le message est plus complexe.

 

logo disquetteUN ICÔNE : L’icône est un pictogramme plus ou moins abstrait mais cette fois ci il ne représente pas forcément ce qu’il est. L’icône symbolise autre chose que ce qu’il montre. Par exemple une bulle peut symboliser l’opinion. Une disquette peut symboliser « l’enregistrement ». Un logo comme Apple est un pictogramme qui a une portée « iconique » puisque la pomme représente aussi autre chose que la pomme.

les 7 grandes catégories types de logos

 

1. Le logo (Word mark)
Travail sur la typographie
DISNEY, SONY, GOOGLE, LEGO, IKEA, SAMSUNG, AGNES B. ….

2. Le Monogramme (Letter mark)
Un travail typographique mais avec une mise en scène de  lettres combinés. Le plus souvent des sigles. un icône peut émerger de cette représentation. Par exemple pour ibm on représente l’idée d’un écran d’ordinateur.
CHANEL, HP, IBM, HBO, VOLKSWAGEN…

3. L’icône abstrait (Abstract mark)
On ajoute un icône de forme abstraite pour suggérer une sensation, plutôt que vouloir montrer quelque chose de bien réel et spécifique.
PEPSI, SEAGATE, ADIDAS, CARREFOUR…

4. L’icône figuratif (symbol and icon)
On ajoute un pictogramme ou une illustration  qui renvoie à quelque chose de réel.
APPLE, MIKO, DOMINO’S, MICROSOFT, kappa…

5. L’icône mascotte (Mascot logo)
On ajoute un pictogramme ou une illustration reconnaissable qui inspire la sympathie. En général un être vivant.
VACHE QUI RIT, PÈRE DODU, KFC, LACOSTE, WWF, TWITTER, CAISSE D’EPARGNE, PRINGLES..

6. L’Emblème (Emblem logo)
Sa particularité est de s’inspirer dans la forme des écussons, badges, cachets et sceaux donnant au logo un aspect culturel « traditionnel » et « authentique ».
STARBUCK COFFEE, HARLEY DAVIDSON, MERCEDES BENZ…

7. La combinaison (Combination mark)
La combinaison c’est lorsque l’on affiche l’icône + le nom de la marque. C’est ici qu’on peut avoir des cas spécifiques notamment un icône (un dessin) et un nom de la marque qui ne font qu’un (ex: vaio)
BURGER KING, AMAZON, VAIO, PAYPAL…

Bien qu’il existe différentes catégories, les marques passent souvent d’une catégorie à une autre. par exemple le logo « Lacoste » utilise son emblème comme un icône mascotte (4) tout comme une combinaison (7) selon le besoin. Certains peuvent être ambigus comme le logo « caisse d’épargne » qui semble un icône abstrait (3) si on le regarde rapidement, mais montre tout de même un icône mascotte écureuil pour qui à l’œil (4) et bien entendu il rentre aussi dans la catégorie combinaison (7).

Ainsi ses catégories nous le montrent bien ,  sont poreuses entres elles. Mais elles permettent de visualiser les grands types de logos.

Si avant on pouvait opter pour des logos simples jouant juste sur de la couleur et une typographie (IKEA, DARTY, SONY..) aujourd’hui les logos se sont grandement affinés et complexifiés pour gagner en émotion et messages plus percutants. On attends maintenant d’un logo qu’il raconte une histoire quitte à bousculer les codes. Le succès du logo « archiduchesse » dans mon article ici en est un bel exemple.

Ce qui fait la force du logo, c’est sa capacité à être réellement mémorisé.  Beaucoup s’inspirent de codes culturels en s’inspirant des voisins issus de leur marché, pour affirmer leur secteur d’activité.  Ce qui est bien en soit pour être identifié dans des valeurs. Mais en notion d’identité, bien qu’il y ai la notion « d’identique », il y a paradoxalement l’inverse, la notion de « différence ». Car plus les choses sont identiques et plus elles perdent en valeur. Et c’est sur ce point que beaucoup oublient de jouer l’originalité, la nouveauté, la créativité pour  affirmer une différenciation et booster la mémorisation de leur marque. Il ne s’agit pas de mettre une couleur par ci par là mais de réfléchir plutôt à une histoire. Un peu comme un film.. Combien de films parlent toujours des mêmes choses fondamentales (l’amour, la violence, le courage, l’aventure, l’humour…) mais toujours dans des histoires à chaque fois  différentes, spécifiques qui se démarquent…pour mieux nous marquer !

Le logo est ainsi une introduction, le titre d’un livre. Celui-ci doit d’être prolongé dans le reste de son identité visuelle (par exemple carte de visite, plaquette, enseigne, site internet….) afin de gagner en cohérence et force de mémorisation. L’objectif, créer et affirmer son univers, son territoire.

L'AS DE TRÈFLE | www.logo-création.fr

Rémi Ginier

Rémi, designer graphique basé dans la région lyonnaise depuis plus de 11 ans.
L'as de trèfle aide les entreprises, entrepreneurs et porteur de projets à travailler leur image et faire comprendre la plus-value de leur action. "Coeur du logos" est le blog associé pour partager l'actualité, mes analyses et réflexions sur les logos, le design et la communication !

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2 commentaires

  1. J’aimerais voir des suggestions pour un logo sur plaque pur afficher sur les portes d’une résidence pour aînées ……ou il y aurait le nom de la personne ….assez comique si possible ..merciHuguette Fortier

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